VACÍO
Exposition par Emilio Chapela
Du 9 de avril au 25 mai 2022
VERNISSAGE en présence de l’artiste Vendredi 8 avril
SIRÉNADES
Rétrospective de l'œuvre de Roger von Gunten
Du 11 février au 24 mars 2022
VERNISSAGE: jeudi 10 février
UNE COSMOLOGIE DE POÈTES
LATINO-AMÉRICAINES
21 septembre - 2 octobre 2021
Dans l'univers Qom, le peuple qui habite la jungle dense de la région du Gran Chaco, au cœur du Cône Sud, existent les femmes étoiles. Dotées de deux bouches, l'une au visage et l'autre au sexe, ces êtres stellaires portent une double parole et une faim insatiable de connaissance.
Fascinée et inspirée par ces êtres, Julieta Hanono dessine un paysage cosmique au féminin qui traverse les frontières des pays d'Amérique latine. Julieta les a nommés poètes, mais elle les appelle aussi lucioles, étoiles, sirènes, chamanes ou sorcières. Tous ces personnages, à travers l'histoire de l'Amérique latine, ont déconstruit les jugements, cherchant à renouveler les consciences à travers leur poésie. La vie de chacune est tissée dans leur écriture. Les bords des multiples contradictions entre le réel, le désir, l'affectif et le social se déploient dans leur poésie.
En complicité avec ces poètes choisies et en se plaçant depuis l’Hémisphère sud, Julieta établit une cartographie condensée de l'histoire des luttes au féminin en Amérique latine. Ce territoire où le féminisme est très proche du corps ; où il est impossible de parler de la vie sans affronter la violence ; où les silences ne sont qu'une pause dans l'histoire. Parler de féminisme, c'est parler de subversion, de la revendication du franchissement, du liminal et du transversal. Ses pistes vont concrètement à l'encontre des dogmes, en faveur de l'affection et de l'écoute. Cette cosmologie est sensible aux voix multiples, parfois marginalisées, aux langues vernaculaires, aux réflexions sur la négritude et le métissage et aux droits transgenres.
Comme des rivières, les bandes de l'installation de Julieta Hanono fusionnent pour former un réseau de luttes communes. Quatre couleurs s'entremêlent sur le parquet de l'Institut culturel du Mexique : violet, vert, orange et blanc. Chacune évoque son propre combat : contre la violence sexiste, le droit à l'avortement, la dissociation entre sexualité et religion et le combat des Mères de la Place de Mai, où toutes les mères d'Amérique latine se retrouvent aujourd'hui pour retrouver leurs enfants disparus. Sous nos yeux ce réseau met en évidence l’importance de l'affectif dans la résilience.
Cette cosmologie nous parle. Plusieurs voix lisent un texte de l’artiste mêlant des éléments de son vécu personnel et des récits Qom. Des complices prêtent également leur voix, invités par l’artiste à habiter cette cosmologie. Tous les jours à partir de 17h, cette cosmologie s’activera au gré de parcours poétiques et autres conversations, lectures, projections, performances et interventions menées par l’artiste et ses invité.e.s.
Avec la cosmologie de poètes de Julieta Hanono, l’Institut culturel du Mexique met l’accent sur la contemporanéité du dialogue artistique dans la construction et le partage du savoir, à la recherche d’une réalité harmonieuse et inclusive.
Ingrid Arriaga, 2021
Activation d’une œuvre de Julieta Hanono
Du lundi au vendredi, 17h
Parcours poétiques avec Julieta Hanono
Visites guidées en compagnie de l’artiste
Mardi 21, 18h30
Féminismes et liens affectifs
Conversation avec Esther Ferrer artiste
Julieta Hanono artiste
Elisa Mizrahi curatrice
Kantuta Quirós curatrice & théoricienne de l’art
Marie Rebecchi maître de conférences en esthétique du cinéma
Modération : Ingrid Arriaga anthropologue
Samedi 25, 17h
Poésie latino-américaine à haute voix
Lecture participative avec Kathy Alliou,
Ingrid Arriaga, Sarina Basta, Christine Frérot,
Julieta Hanono, Anne Husson,
Marta Ponsa, Kantuta Quirós
Mardi 28, 17h
Projection et performance filmée
Ephèbes et courtisanes (France, 2005, 26’)
Projection en présence du réalisateur, Oleg Tcherny
Présentation de Lia García (La Novia Sirena),
poète-pédagogue et artiste trans mexicaine
Mercredi 29, 17h
Ensemble plurilingue
du bureau des heures invisibles
Lecture-performance participative en canon
à partir d’un texte d’Hannah Arendt,
avec Sarina Basta et Amélie Mourgue
Samedi 2 octobre, 18h
Finissage
A la mémoire de Violeta Parra
Par Julieta Hanono guitare
EDUARDO ZAMORA
Ironies oniriques
Du 17 février au 4 avril 2023
La cage, technique mixte, 2011. © Eduardo Zamora
L'Institut culturel du Mexique en France a l'honneur de présenter l'œuvre du maître Eduardo Zamora, une plongée au cœur de l’ironie, profondément ancrée dans l'art mexicain. Une œuvre mêlant une intelligence corrosive, une esthétique raffinée, mystérieusement touchante.
Commissariat: Ingrid Arriaga
Eduardo Zamora
(1942, Nuevo Laredo, Mexique)
Il a étudié à l'Escuela Nacional de Artes Plásticas de l'Universidad Nacional Autónoma de México et, à l'âge de seize ans, voyage en Europe où il découvre Madrid et la peinture espagnole.
Il débute sa carrière l’Organisme de promotion internationale de la culture (OPIC), pour lequel il réalise des copies grandeur nature de fresques de Diego Rivera et José Clemente Orozco dans la plus pure tradition du muralisme.
Après le vertigineux mouvement étudiant de 1968, Eduardo obtient une bourse en Pologne pour poursuivre sa formation artistique à l'Académie des arts graphiques de Cracovie, où il rencontre Françoise Passot, qui deviendra son épouse et avec laquelle il s'installe à Paris depuis 1973.
Zamora est l'un des membres fondateurs du groupe Magie-Image à Paris. Actif de 1982 à 1992, ce mouvement artistique composé de huit artistes latino-américains a entretenu une relation intense avec le peintre chilien Roberto Matta et a proposé de nouvelles tendances plastiques qui rendent compte de la richesse et de la complexité de l'identité latino-américaine.
Aujourd'hui, le peintre maintient son atelier à Paris et continue à capturer de multiples personnages dans des scènes mêlant espoir, débauche, ironie et humour.
« Je peins car je ne sais pas écrire »
Eduardo Zamora
« Monté dans la houleuse barque de Dante, Eduardo Zamora
évoque un pays absent. Un Eden autant désiré que maudit, adoré qu’haï.
Entre misère et beauté. Entre rêve et cauchemar »
Anne Kerner, 1994
« Son délire iconographique relève d’une liberté totale de
conception et d’exécution, sans construction et dogme préalable,
sans parti-pris conceptuel ou artistique, sans intention d’aucune sorte.
Il ne prétend à aucun message, il ne revendique aucune métaphore »
Christine Frérot, 2010
« Inventive et poétique, burlesque et tendre, [son œuvre offre]
une abondance de détails accumulés jusqu’à cette ivresse visuelle qui
s’empare de celui qui ferre ses souvenirs »
Lydia Harambourg, 2009
« Dans cet univers de l’absurde naturel, teinté de tendresse et de poésie
et peut-être aussi un peu nostalgique, rien n’est figé, tout est en perpétuel mouvement.
Le Mexique rural de son enfance revit une deuxième existence dont, cette fois,
il est conscient et dont il assume le caractère fantastique.
Les protagonistes de ses histoires impossibles déambulent, observent, agissent, dorment ou meurent.
Mais ils ne font que passer, laissant présager d’autres histoires »
Christine Frérot, 2010
« Ce que Zamora obtient à la fin, c’est un rhizome délicat et moqueur ,
par où il enserre ce réel qu’il vient d’éclairer. L’opération, qui touche à l’incertain,
échevèle un absolu de formes. Un absolu : un système sans obligation ni limites ni lois.
Les choses de la vie, déstructurées de leur banale invisibilité, génèrent une autre dimension ;
elles se laissent enfin voir au fond du réel (…)
Alors, en des moments de grâce enjouée, Zamora pousse au cœur de la particule.
Il réutilise ce qu’il a conquis sur l’incertain du monde, pour en créer un autre.
A partir de ces schèmes révélés, de cette résille désenclavée,
là où la délicatesse et la beauté forment d’inattendues nuances non repérables »
Edouard Glissant, 1987
EXTINCIÓN CONTINUA
Avelina & Alejandro Fuentes Quezada
1er juin - 24 juillet 2021
L’Institut culturel du Mexique en France est heureux de présenter une exposition d’Avelina et Alejandro Fuentes Quezada – tous deux nés à Saltillo, respectivement en 1983 et 1976. Le dialogue, imaginé ici par cette fratrie, s’appuie sur un ensemble d’oeuvres subtiles et organiques qui mettent en lumière la résilience des écosystèmes désertiques. Avelina et Alejandro Fuentes Quezada explorent en effet pour l’occasion les mécanismes d’extinction et de régénération au coeur du désert de Coahuila – paysage méconnu et aride situé au nord du Mexique, conservant en son sein les traces d’un passé marin millénaire.
LES ARTISTES
Avelina Fuentes Quezada
Née en 1983 à Saltillo, Mexique. Vit et travaille à Paris.
Titulaire d’un Master en Arts Plastiques et Sciences de l’Art de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, elle reçoit en 2010 le Prix du mérite Virlogeux en Lettres et
sciences humaines, décerné par la Chancellerie des Universités de Paris.
Son travail a été présenté au sein d’expositions personnelles et collectives : à la Maison de l’Amérique Latine à Paris, à la Galerie Scène Ouverte à Paris, à la place Saint Germain des-Près lors du Parcours Saint-Germain à Paris, à l’Instituto Sinaloense de Cultura de Culiacán (Mexique), à la Galerie Art & Essai à Rennes, à la Place du Louvre à Paris, au Collège des Bernardins à Paris, à Bézard-Le Corbusier à Piacé, au Jardin Botanique de Bordeaux, à l’Instituto de Cultura de Baja California à Tijuana (Mexique), au Sculpture Art Museum de Qingdao (Chine), à Sculpture Fix à Boston (États-Unis), à Kanal20 à Bruxelles (Belgique).
www.avelinafuentes.com IG: @avelinafuentes
Alejandro Fuentes Quezada
Né en 1976 à Saltillo, Mexique. Vit et travaille à Saltillo.
Diplômé en design graphique à l’Universidad del Noreste, puis en design publicitaire et éditorial de l’Istituto per l'Arte e il Restauro - Palazzo Spinelli à Florence en Italie. Il détient également un Master en Animation 3D et Effets visuels numériques, de la Vancouver Film School au Canada.
Son travail a été présenté au sein d’expositions personnelles et collectives : Espacio Aro à Saltillo (Mexique), Parque Centro à Saltillo (Mexique), Plaza Mayor à Torreón (Mexique), Museo de la Isla de Cozumel (Mexique), Senado de la República à Mexico, Arta Gallery à Toronto (Canada), Niagara Falls History Museum à Ontario (Canada), Museo de Artes Gráficas à Saltillo (Mexique).
www.alejandrofuentes.mx IG: @alejandrofuentes.mx
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